Alors que les premiers timbres d’usage courant spécifiques de l’Algérie ne paraissent qu’en 1924, les timbres pour colis postaux sont émis dès 1899, et ce jusqu’en 1949, c’est-à-dire pendant 50 ans. Leur quantité, inhabituelle, est le signe d’une grande quantité de transferts de colis entre l’Algérie et la Métropole pendant cette période.
Ces timbres apparaissent non pas pour payer l’acheminement du colis, ce qui est fait par le bulletin d’envoi, mais pour acquitter une taxe pour service complémentaire rendu, comme, par exemple, la livraison par porteur spécial dès l’arrivée en gare.
Ils ont connu plusieurs vagues d’impression, de nombreuses surcharges, parfois même superposées. De ce fait, ils sont assez difficiles à répertorier et peuvent constituer à eux seuls une collection à part entière.
Les premiers, semblables à ceux qui sont émis en Métropole, ne sont que des vignettes indiquant le prix et le service, imprimées sur papier sans qualité, et de couleurs très variables, différentes de celles de la Métropole, allant du bleu clair au violet.
A partir de 1924, ils sont marqués d’une surcharge « Contrôle Répartiteur ».
Le graphisme est rajeuni en 1927, plus soigneux, avec des couleurs plus variées, associé à de nouveaux services.
Les principales mentions indiquées sont :
– Majoration,
– Apport à la gare,
– Valeur déclarée,
– Livraison par express, avec ou sans indication du poids du colis.
En 1935, il faut s’adapter à la modulation du tarif pour colis encombrant.
En 1941, les graphisme évoluent, associés aux Chemins de Fer Algériens, qui transportent ces colis, et le service de paiement à l’arrivée est intégré.
Après la seconde guerre mondiale, les tarifs évoluent rapidement, d’où la nécessité de surcharger les timbres pour changer la valeur indiquée.
Les derniers sont fabriqués en 1949.