Association PHILatélique d’Etudes Postales d’Algérie
1962 – 1963 : Les surcharges E.A.
Indépendance de l’Algérie, surcharges Etat Algérien sur timbres de France
Le 3 juillet 1962, dans une déclaration publique, le Président de la République Française reconnait formellement l’indépendance de l’Algérie. Cet événement allait avoir sur le plan postal une répercussion très particulière : l’utilisation par le service postal du nouvel État Algérien de timbres français surchargés « E.A. », abréviation de « État Algérien », la mention « République Française » étant barrée.
Au départ, seules les figurines suivantes furent autorisées à être surchargées : 0,10 Moissonneuse, 0,25 Marianne de Decaris, 0,45 Gorges de Kerrata, 0,50 Mosquée de Tlemcen, 1,00 Médéa porte de Lodi et les cinq valeurs taxe de type Gerbes.
Le 0,45 Gorges de Kerrata et le 0,50 Mosquée de Tlemcen étaient alors retirés de la vente : ils firent l’objet d’un retirage en France au début d’août 1962.
Deux autres retirages furent également fournis : le 0,25 Marianne de Decaris, avec effigie rose au lieu de grise, et le 1,00 Médéa, avec nuance verte au lieu de jaune.
Les timbres devaient être surchargés, en principe, à l’aide de barrettes de cinq sigles confectionnées sur place, pour marquer du sigle EA cinq timbres de petit format en une seule fois, tout en annulant la mention « République Française ».
Les surcharges revêtirent des formes et des couleurs très différentes selon les villes ou les départements. Elles étaient soit manuelles soit typographiques.
Selon le lieu de fabrication, il y a eu des surcharges locales, départementales ou interdépartementales. De plus, certaines grandes sociétés, privées ou d’état, ont surchargé elles-mêmes les timbres destinés à leurs courriers.
Surcharges Départementales
Surcharges Locales
Surcharges Privées
Surcharges Typographiques
Les villes d’Alger, Sétif, Tizi-Ouzou et Tlemcen furent les seules à utiliser des surcharges imprimées en typographie.
Le manque de caractères d’imprimerie E et A identiques, aboutit à des compositions typographiques comportant plusieurs types différents, avec parfois de nombreuses variétés.
Les autres figurines, non prévues pour être surchargées, pouvaient être utilisées avec ou sans surcharge jusqu’à épuisement des stocks restants.
Non prévus
Officiellement, les timbres surchargés E.A. n’eurent plus cours après le 23 janvier 1963, soit après sept mois d’utilisation. Néanmoins, du courrier affranchi avec des timbres Français surchargés EA a continué à circuler en France et en Algerie, au-delà de la date du 23-01-1963.
Seules les cinq valeurs « taxe » restèrent en service, surchargées ou non, jusqu’au 24 juin 1963, date d’émission de la série de la République Algérienne.
Timbres taxes
Lettres :
Convocation aux mines :
A part la lettre simple, les autres documents comme : carte postale, imprimé, valeur déclarée, recouvrement, lettre taxée, entier postal, furent plus rarement utilisés.